Montpellier Business School
14 décembre 2022

L’entrepreneuriat en France : Dr. Frank Lasch et Dr. Walid Nakara décryptent les éléments clés du rapport national GEM

L’entrepreneuriat en France : Dr. Frank Lasch et Dr. Walid Nakara décryptent les éléments clés du rapport national GEM

Le 13 octobre dernier, l’équipe du Labex Entreprendre, composée de chercheurs de MBS et de Montpellier Management, publiait le rapport national France du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), une étude annuelle s’appuyant sur les données entrepreneuriales de 115 pays qui y ont participés depuis déjà une vingtaine d’années. L’objectif ? Construire un état des lieux de l’activité entrepreneuriale en France de l’année 2021 dans un contexte de la crise sanitaire.

Activité entrepreneuriale :  la France a rattrapé son retard

Coordonnée par Dr. Frank Lasch et Dr. Karim Messeghem, cette étude s’appuie sur 3791 entretiens avec des personnes faisant partie de la population active ainsi que 50 interviews avec des experts de l’écosystème entrepreneurial français pour dresser une analyse fine des activités et des attitudes entrepreneuriales en France.  Si au lancement du GEM en 1999, la France affichait un taux d’activité entrepreneuriale parmi les plus faibles, elle a aujourd’hui rattrapé son retard et se situe dans la moyenne des pays du G7.

« La culture entrepreneuriale se développe car l’écosystème est perçu comme favorable. En effet la France enregistre le 2e indice du contexte entrepreneurial le plus élevé, après les Etats-Unis. Cela découle des politiques publiques, des soutiens (financiers et infrastructures) mis en place, ou encore de la promotion de l’entrepreneuriat dans les médias ou au cours des études supérieures. » explique Dr. Frank Lasch.

« Parmi les idées reçues que ce rapport a permis de déconstruire, on retrouve la lourdeur administrative et fiscale qui n’est finalement pas perçue plus forte en France que dans les autres pays. Un autre grand écart en termes de perception est celui de la visibilité donnée à l’entrepreneuriat dans les médias, qui véhiculent très généralement une image d’entrepreneuriat innovant type French Tech et qui néglige la médiatisation des entreprises et micro-firmes du quotidien. » complète l’Enseignant-Chercheur de MBS.

 

Un choix de carrière souhaitable

Ce nouveau rapport national a pu mettre en lumière le fait que 68.5% des Français considèrent l’entrepreneuriat comme un choix de carrière souhaitable, un résultat nettement supérieur à la moyenne du G7 (58.5%).

« Même s’il existe encore un grand écart entre l’intention entrepreneuriale et le réel passage à l’acte, ce résultat reste très encourageant pour les nouvelles générations qui considèrent désormais la création d’entreprise comme un des choix de carrières possibles à l’issue du diplôme. C’est désormais aux Etablissements d’Enseignement Supérieur de développer les outils nécessaires pour faciliter la concrétisation de cette envie d’entreprendre. A MBS, cela se traduit par l’accompagnement proposé par l’Entrepreneurship Center et son incubateur, par la possibilité de se spécialiser en dernière année avec par exemple un certificat en Entrepreneuriat Social et Solidaire, ou encore par le développement de projets de Recherche et de formation ouverts à tous les publics avec la Chaire Entrepreneuriat Social et Inclusion. » explique Dr. Walid Nakara, Enseignant-Chercheur titulaire de la Chaire.

 

Focus sur l’entrepreneuriat féminin

Un autre résultat particulièrement intéressant est celui de la répartition femmes-hommes parmi la communauté entrepreneuriale. « Le taux d’entrepreneurs féminins (7.1%) poursuit sa progression en France et se rapproche de celui des entrepreneurs masculins (8.4%) avec une différence en France plus faible comparée au pays du G7. Si la parité n’est pas encore atteinte, l’étude a permis d’identifier deux des facteurs responsables de cette inégalité : la peur de l’échec et la perception de ses propres compétences. En effet, 53.1% des femmes interrogées déclarent avoir peur de l’échec (contre 46.3% d’hommes) et seulement 42.3% d’entre elles ont le sentiment d’avoir les compétences suffisantes pour lancer leur activité (contre 54.9% pour les hommes). En conséquence, même si les femmes attestent d’une plus grande capacité à dénicher des opportunités, elles les exploitent moins que les hommes. » explique Dr. Frank Lasch.

« Ces résultats démontrent la nécessité de déployer des dispositifs de coaching pour accompagner ce public dans la concrétisation de leurs projets. Cela doit être une priorité pour les acteurs et pouvoirs publics car l’entrepreneuriat est un vecteur de résilience et d’émancipation pour les femmes touchées par la précarité. C’est la raison pour laquelle au sein de la Chaire Entrepreneuriat Social et Inclusion de MBS, nous déployons des dispositifs fondés sur le développement personnel, comme par exemple le programme Impact, pour accompagner chaque année des porteurs de projets éloignés de l’emploi dans la création de leur entreprise à impact social et environnemental. » complète Dr. Walid Nakara.

Pour en savoir plus et découvrir tous les autres résultats de l’enquête, retrouvez le rapport complet directement sur le site du Labex Entreprendre ici.

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